Dans la rubrique « ARTS | FORMES » du n°3207 (2-8 juillet 2011) de l’hebdomadaire culturel Télérama, le journaliste Luc Le Chatelier évoque la médiathèque romainvilloise Romain Rolland, récemment inaugurée, en ces termes :
« Une résille de métal blanc posé en débord sur un socle en béton brut. Tout juste sorti de terre entre les barres un peu décaties de la cité Marcel-Cachin, sur les hauteurs de Romainville (Seine-Saint-Denis), le bâtiment, d’emblée, affirme son identité d’équipement public.
Pari gagné pour la maire, Corinne Valls (ex-PC), qui voulait désenclaver le quartier en y implantant la (seule et unique) médiathèque de cette ville de 26 000 habitants.
Pari gagné aussi pour l’architecte Philippe Gazeau qui, avec cet objet à la fois sobre, sérieux et accueillant (1), évite le double écueil de la gesticulation anecdotique et de la pesanteur régalienne. Plus basse que les immeubles alentours, à qui elle offre en regard son toit de douces collines végétalisées, la médiathèque occupe, à l’étage, un immense plateau de 1200 mètres carrés, vitré sur deux côtés, où enfants, ados et adultes cohabitent en douceur. Ici, ils trouvent toute la presse (sauf Télérama !), les nouveautés et les indispensables de la littérature, cinq mille CD, huit cents partitions…
Tons pâles, beaux volumes, confort de lecture, rien à dire. Les gamins l’ont bien compris, tout occupés, d’un côté, à faire leurs devoirs et, de l’autre, à estourbir d’affreux aliens sur l’écran de la vidéo en partage.
(1) Pour un coût de 5 millions d’euros. »
Belle publicité pour la ville, et hommage mérité pour ce bâtiment public que nous aurons grand plaisir à fréquenter assidûment bientôt !
… « et le rideau sur l’écran est tombé » le 14 juin dernier, à l’issue de l’avant-première du film « Ni à vendre Ni à louer » (sic), pour cause de travaux de rénovation dans cette salle mythique de l’Est parisien, située à cheval sur les communes de Romainville et Noisy-le-Sec (réouverture prévue fin novembre 2011 – « la lumière revient déjà » !).
